Analyse du discours de Mr Trump à l'ONU daté du 23 septembre 2025.
- colibris
- 30 sept.
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Dernière mise à jour : 7 oct.

Propos de Trump sur le climat (ONU 2025)
Voici ce qu’il a affirmé, selon plusieurs sources :
Le changement climatique est « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». DNA+2Reuters+2
Le concept d’empreinte carbone est qualifié de « supercherie inventée par des gens aux intentions malveillantes ». DNA+2Le Point.fr+2
Il a critiqué les prédictions climatiques catastrophistes, affirmant que « on annonçait la fin du monde à cause de la chaleur… mais ensuite il a commencé à faire plus froid ». DNA+2RTL info - La Une de l'actualité+2
Il a attaqué les politiques climatiques européennes : les coûts jugés trop élevés, les obligations environnementales comme des handicaps économiques. Le Point.fr+3Reuters+3DNA+3
Il associe la lutte contre le changement climatique à un agenda “mondialiste” qui nuirait aux États, à leurs industries, etc. DNA+2Le Point.fr+2
Analyse des affirmations : ce qui tient / ce qui ne tient pas
Pour bien comprendre, voici ce que les vérificateurs, experts, données scientifiques disent en face de ces propos.
Affirmation de Trump | Ce que disent les faits / la science | Où il y a distorsion ou omission |
« Arnaque », « supercherie » | La quasi-totalité des scientifiques s'accorde à dire que le changement climatique anthropique est réel, qu'il provoque des effets mesurables (hausse des températures, fonte des glaces, événements climatiques extrêmes, élévation du niveau de la mer, etc.). AP News+2Le Monde.fr+2 | Trump gomme les preuves empiriques, ignore la rigueur des modèles climatiques, et discrédite la science en général. Il sélectionne des anecdotes (comme des périodes de refroidissement local ou saisonnier) pour contredire les tendances globales. |
« On disait que ça allait tuer le monde, mais maintenant il fait plus froid » | Ce type d’affirmation repose sur des observations locales ou saisonnières, ou sur des phénomènes météorologiques ponctuels (il peut faire temporairement plus froid dans certains endroits), mais cela ne contredit pas les tendances globales et à long terme du réchauffement. Les données climatiques montrent une hausse moyenne des températures planétaires, des records de chaleur, des vagues de chaleur, etc. euronews+2AP News+2 | C’est une forme de sophisme / hors-contexte : les débats scientifiques se mesurent sur des dizaines d’années, sur des moyennes, pas sur un événement climatique local ou un hiver froid. |
Critique des politiques climatiques comme coûteuses ou nuisibles pour l’économie | Il existe effectivement des coûts économiques associés à certaines politiques environnementales, surtout à court terme, et certaines transitions énergétiques mal planifiées peuvent poser des problèmes (coût de l’énergie, perturbations industrielles, etc.). Mais beaucoup d’analyses montrent aussi que les bénéfices à moyen et long terme de la transition (réduction des dommages liés aux catastrophes climatiques, santé, économies d’énergie, opportunités industrielles vertes) peuvent largement compenser les coûts. De nombreux pays affirment vouloir ou être en train de renforcer leurs contributions à l’Accord de Paris, malgré les défis. Le Monde.fr+1 | Trump présente peu les bénéfices, quasi aucun compromis, peu de prise en compte des coûts des non-actions (coûts des inondations, catastrophes, soin de santé pour la pollution, etc.). Il tend à ignorer les données scientifiques sur les pertes ou les dommages déjà observés. |
Associer “agenda mondialiste” et remise en cause de souveraineté ou coût social | C’est une ligne idéologique cohérente avec ce que Trump et certains autres dirigeants populistes/climato-sceptiques défendent : la priorité aux États, une vision où les règlements internationaux, les accords contraignants peuvent être perçus comme des atteintes à la liberté ou à la souveraineté. | Mais cela ne répond pas aux enjeux partagés : certains effets du changement climatique sont transnationaux (montée des mers, cycles climatiques globaux, propagation d’épidémies, réfugiés climatiques), ce qui rend la coopération internationale presque inévitable pour beaucoup d’experts. |
Effets et enjeux internationaux
Réponse des autres pays
De nombreux dirigeants et pays ont réagi après son discours : ils ont réaffirmé leur engagement envers l’Accord de Paris, insisté sur la gravité des catastrophes climatiques, la nécessité d’ambitions accrues. Le Monde.fr+1
Le sommet spécial sur le climat organisé en marge de l’Assemblée générale de l’ONU a rassemblé plus de 100 pays, dont beaucoup promettant ou présentant de nouveaux plans de réduction d’émissions pour 2035. Boursorama+2Le Monde.fr+2
Réaction dans les médias / dans le discours public
De nombreux fact-checkers dénoncent des données erronées ou trompeuses dans les affirmations de Trump. Par exemple, l’affirmation selon laquelle “175 000 Européens meurent annuellement de la chaleur parce qu’ils ne peuvent pas vivre ou utiliser la climatisation” est mise en perspective : les chiffres de décès liés à la chaleur sont bien réels, mais l’explication donnée (coût de l’énergie empêchant l’utilisation de la climatisation) ou le lien causale direct sont plus complexes. euronews
On note une polarisation plus forte : les critiques de Trump l’accusent de nier la science, de décourager l’action collective, de porter atteinte à l’autorité des institutions scientifiques et des accords internationaux. Reuters+1
Impacts possibles
Climatiques : Retarder ou réduire les engagements américains dans la réduction des émissions pourrait compromettre les objectifs globaux, notamment garder le réchauffement “bien en dessous de 2 °C” voire “à 1,5 °C” (Accord de Paris).
Diplomatiques : Le ton employé pourrait détériorer la confiance entre nations, compliquer les négociations internationales sur le climat, et affaiblir la capacité à coordonner des réponses mondiales (financement climatique, technologies vertes, adaptation aux aléas climatiques).
Économiques et industrielles : En privilégiant les énergies fossiles et en rejetant les énergies renouvelables, on court le risque de retard dans des secteurs qui, selon beaucoup d’analystes, offriront des emplois, des innovations, et des avantages compétitifs dans l’avenir.
Sociaux environnementaux : Les communautés les plus vulnérables — pays du Sud, zones côtières, populations exposées aux extrêmes climatiques — pourraient subir plus durement les effets de ce décalage action-/climat réel.
Caractéristiques rhétoriques & stratégiques de l'approche “climato-sceptique”
Provocation forte : L’usage de termes comme “arnaque”, “supercherie”, etc., est conçu pour choquer, mobiliser une base politique qui doute ou est frustrée par les coûts des politiques environnementales, ou qui se sent que ces politiques sont imposées “d’en haut”.
Polarisation : Trump oppose souvent “eux” (élites, mondialistes, experts) vs “nous” (peuples, États souverains, citoyens ordinaires) dans le discours sur le climat.
Simplification / dichotomie : Bonne vs mauvaise énergie, coût vs profit, globalisme vs souveraineté. Peu de nuance, peu de prise en compte des compromis ou des effets secondaires.
Attaque des institutions / des normes internationales : Remise en cause de la crédibilité des organismes internationaux, des prédictions climatiques, de la science établie.
Limites et faiblesses
Beaucoup d’affirmations ne tiennent pas devant la rigueur scientifique ou les données chiffrées (ex : tendances globales, mortalité liée à la chaleur, etc.).
Le discours semble ignorer les preuves nombreuses des dérèglements en cours — feux, inondations, sécheresses — qui sont documentés dans les rapports du GIEC, des agences météorologiques, etc.
Risque de perte de leadership : si les États-Unis ne participent pas ou peu aux initiatives globales, leur influence sur la trajectoire mondiale pourrait diminuer, à la fois dans les forums diplomatiques et dans les marchés de l’énergie verte.
Le discours peut renforcer les divisions politiques internes et internationales, compliquer les formes de coopération, et laisser beaucoup de pays en situation de devoir compenser ou s’adapter seuls aux effets du changement.
Ce que cela révèle politiquement
Ce discours confirme la ligne “America First” version 2.0 : priorité à la souveraineté, aux intérêts économiques nationaux visibles, rejet de ce qui est perçu comme des “contraintes externes”.
Il signale une volonté claire de Trump de distinguer fortement sa gouvernance de ce qu’il présente comme le “consensus international” sur le climat.
Cela témoigne aussi d’une stratégie de communication visant autant (ou plus) à mobiliser un électorat domestique que de peser sur la diplomatie internationale.
Source, chatgpt






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